Deux soeurs, Isabelle et Léonor, ont été recueillies et élevées de façon opposée par Sganarelle et Ariste qui songent à les épouser. Isabelle vit sous la loi de la passion jalouse de Sganarelle qui l'enferme avec lui dans les moeurs d'un autre temps; Léonor, elle, libre comme l'air, profite des leçons libérales d'Ariste.

Avec L'Ecole des maris que Molière écrit très vite (en quatre mois), il propose en 1661 une ébauche de ce que sera L'Ecole des femmes représentée l'année suivante, celle de son mariage avec Armande Béjart. Le marié avait la quarantaine, la mariée ving ans à peine. Si le sujet apparent est le même, l'éducation des filles au XVIIe siécle, le traitement d'une pièce à l'autre est différent. Bien que l'Ecole des maris soit la première grande pièce en trois actes que Molière ait écrite, elle a encore un pied dans la farce.

Depuis quatre ans, nous travaillons sur l'exploration du comique et de ses liens avec le tragique à travers les mises en scène de La Dispute de Marivaux, La Cerisaie de Tchekhov, notre spectacle Brecht - Valentin et, la saison dernière, Chez les Titch de Louis Calaferte. L'Ecole des maris nous offre l'opportunité d'aborder cette fois-ci la farce qui est, comme l'écrivait Antoine Vitez en 1974 lors de son travail sur La Jalousie du Barbouillé, la forme comique la plus proche de la tragédie.

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Frédéric Lasne (Sganarelle) / Gérard Cheylus (Ariste) / Laura Rocherieux (Isabelle) / Adèle Wolf (Léonore) / Joëlle Dessarps (Lisette) / Hugues Henry (Valère) / Henri Sallé (Ergaste) / Claude Leriche (mise en scène) / Pierre Trédemy (régie)