Né le 14 juillet 1928 à Turin, Louis Calaferte a passé son enfance dans la "zone" lyonnaise.

Pendant l'occupation allemande, à treize ans, il commence à travailler en usine, puis dans un atelier de dessins sur soieries. Il se sent attiré par la lecture et l'écriture.

En 1946, il monte à Paris, avec un camarade, dans l'intention de devenir comédien. Il travaille Britannicus avec Jean Davy. Il écrit pour le théâtre, et en 1948, il commence un livre de mille pages, inachevé, La Charogne. Cinq ans plus tard, il publie, parrainé par Joseph Kessel, son premier livre Requiem des innocents chez Julliard. Malgré le succès immédiat, Louis Calaferte, fuyant les milieux littéraires parisiens, retourne vivre dans les environs de Lyon. En 1956, il se met à l'écriture de Septentrion. Sept ans plus tard, le livre paraît dans une édition hors commerce au Cercle précieux du Livre, Claude Tchou et est immédiatement interdit par le ministère de l'Intérieur. Il ne reparaîtra qu'en 1984, vingt et un ans après !

En 1957, il produit et anime des émissions littéraires et dramatiques à Radio Lyon.

En 1968, il publie Satori et Rosa Mystica chez Denoël. En 1973, il décide de cesser ses activités de producteur de radio et de vivre de sa plume. Cette même année a vu la création de Chez les Titch au Petit Odéon dans une mise en scène de Jean-Pierre Miquel.

Calaferte reçoit, en 1978, le prix Ibsen pour sa pièce Les Miettes, au Théâtre Essaïon; en 1983, le Prix de l'Académie française pour Ebauche d'un autoportrait; en 1984, le Grand Prix de la Ville de Paris pour l'ensemble de son oeuvre dramatique; et, en 1992, le Grand Prix National des Lettres.

Décédé le 2 mai 1994, Calaferte laisse une oeuvre encore méconnue d'une soixantaine d'ouvrages : récits, poèmes, essais, carnets et pièces de théâtre.